Marseille, Une adresse fraternelle.

Différentes obédiences se réunissent dans un même bâtiment de la rue Armand-Bédarride: la "grande maison de la maçonnerie marseillaise", selon un frère.


Entre les cours Julien et Lieutaud, se côtoient plusieurs obédiences. L'adresse, une ancienne fabrique de tuiles quand la rue s'appelait encore Piscatoris, appartient à des membres du Grand Orient. Elle compte cinq temples, un au premier étage, quatre au second. Au rez-de-chaussée, la "salle humide" (lieu traditionnel de discussion du projet franc-maçon), ornée de fresques, accueille le bar et la salle à manger. A la fin de leur atelier, les frères dînent ensemble, une table pour chaque loge, moyennant 15 euros le menu, avec vin à volonté. C'est là que des membres du Grand Orient, de la Grande Loge mixte de France et de la Grande Loge mixte universelle se croisent. Les membres du Droit humain y sont aussi hébergés, pour un court temps encore, en attendant de s'installer dans le bâtiment qu'ils font construire chemin de Saint-Jean-du-Désert (Ve). Avant d'acquérir leurs propres locaux, les soeurs de la Grande Loge féminine de France se retrouvaient également ici.

Le discret édifice a remplacé l'historique temple maçonnique à l'angle de la rue Crudère et du cours Julien, sur l'emplacement de l'actuel Espace Julien. Selon l'historien René Verrier, cité par un frère marseillais, celui-ci faisait dans le clinquant: baldaquin doré à l'orient, lustres en cristal, multiples tableaux aux murs. Le déménagement rue Piscatoris date de la seconde moitié du xixe siècle. Excepté lors de leur expropriation de ce local, en 1940, les francs-maçons l'ont toujours occupé.

Certains profanes sont invités à le visiter. Ce fut le cas d'Alain Juppé, il y a deux ans, pour une tenue blanche (réunion maçonne ouverte à un profane). Un témoin se souvient, amusé, du passage du maire de Bordeaux: "Des frères déchiraient des morceaux de nappes en papier pour lui faire signer des autographes."

source: http://www.lexpress.fr/region/les-francs-macons-a-marseille-une-adresse-fraternelle_725250.html

Victime d'une polémique, en 2000, le Marseillais Simon Giovannaï, alors grand maître du Grand Orient, a dû démissionner.




Presque deux siècles après Joseph Bonaparte, grand maître du Grand Orient (GO), en 1805, initié à Marseille, le Phocéen Simon Giovannaï occupe le poste. Le premier est l'oeil et l'oreille de son frère l'Empereur au sein de la maçonnerie. Le second démissionne en 2000 avec pertes et fracas. "Il a fait n'importe quoi !" accuse même Francis Allouch. Des dignitaires de l'obédience reprochent à Simon Giovannaï l'organisation, au siège parisien du GO, d'une réunion secrète entre un responsable socialiste, sans doute François Rebsamen, et des nationalistes corses, le 22 janvier 2000. "Quelle prétention de vouloir régler le problème corse parce qu'on est grand maître!", s'emporte encore Allouch, huit ans après. Giovannaï désamorce les attaques. "Le GO avait reçu des autonomistes corses auparavant, se défend-il aujourd'hui. Des frères l'ont monté en mayonnaise, pour en faire l'objet d'une manipulation politique." Elle illustre, à l'époque, les luttes de pouvoir internes à la franc-maçonnerie. Après son départ, en 2002, l'ex-grand maître fonde, deux ans plus tard, le Grand Orient traditionnel de Méditerranée. Cette fédération, qu'il préside, revendique environ 175 frères et soeurs à Marseille. Simon Giovannaï visite encore certaines loges du GO, "les loges libres, celles qui ne s'en tiennent pas aux directives du conseil de l'ordre". Et il en évite d'autres.

Mais il assure n'avoir perdu aucun ami.


source : http://www.lexpress.fr/region/les-francs-macons-a-marseille-une-affaire-corsee_725252.html

Ok, bien joué, dans quelques jours je vous claque des heures et des lieux de rdv sur mars .